Pourquoi épargne t-on plus en Flandre qu’en Wallonie ?

Publié le : 28 octobre 20213 mins de lecture

Depuis 2001, les entreprises flamandes ont créé 2 400 emplois en Région wallonne. Les données d’exportation et d’investissement étranger fournies par la Wallonie sont officielles : les transferts interrégionaux ne se limitent pas à de simples opérations de redistribution. Le graphique montre la vigueur de l’économie flamande sous tension.

La Flandre a un taux de chômage le plus faible

 Le taux de chômage suffit à prouver la pertinence de l’économie flamande pour le reste de la Belgique : en s’élevant à 5 %, il apparaît comme le plus bas du royaume et fait de la région l’une des plus importantes dynamiques européennes. La Wallonie, c’est 19 % et Bruxelles, c’est 23 % : la Flandre faite exception au plat pays en termes d’emploi. Cependant, comme l’a expliqué un enseignant d’une école de commerce locale, ce n’est pas facile pour les entrepreneurs. Cependant, le nombre de petits commerces et entreprises en Flandre est le double de celui de la Wallonie. En 2005, 35 001 nouvelles entreprises ont été créées au Nord contre 14 001 au Sud.

La  Flandre dépense moins que la Wallonie

 Un tiers des Flamands a économisé 50 000 euros, tandis que la Wallonie en avait un cinquième. La répartition des coûts entre les deux groupes est différente : « Les Wallons doivent consommer environ 30 litres de vin par personne et par an, contre 21-23 litres », expliquait récemment l’acheteur responsable du vin. Questionnez la nourriture, il n’y a pas de clivage, mais il y a des nuances. La consommation de poisson des Wallons est inférieure de 12 % à la moyenne nationale. Pourtant, les Wallons n’ont pas baissé les bras : leur région abrite la province et la ville les plus riches de Belgique !

La Flandre a une clef économique avec  les transferts interrégionaux

Trois régions sont implantées dans le royaume : la Flandre, la Wallonie et la capitale Bruxelles. Le premier peut se targuer du taux de chômage le plus bas et de la contribution la plus élevée au PIB (57,4 %). Deuxièmement, il se redresse sous l’influence de la crise de la sidérurgie. Le troisième a un taux de chômage record (plus de 21 %). Le « Plan Marshall » adopté par les autorités wallonnes en matière d’agriculture et de biotechnologie vise à redonner du sens à la région en développant quelques domaines prometteurs. Les négociateurs flamands espèrent étendre la régionalisation de certaines capacités au domaine économique selon leur plan. Pour un système fédéral, plus fort, le pays risque-t-il de devenir une coquille vide ? Cette question est au cœur de la tension.

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